Normal : Teaser
Affiche du film |
Avec Amina Adila Bendimerad, Lamia Nouha Mathlouti, Fouzi Nadjib Oulebsir, Nabil Asli, Mina Lachter...
Sortie en salles le 14 Mars 2012
Genre : Fiction, drame
Durée : 1H51
Alger 2011
Après les émeutes de décembre et les premières marches pacifiques, alors que le printemps arabe commence en Tunisie et en Egypte, Fouzi veut réunir ses comédiens pour leur montrer le montage inachevé du film qu’il a réalisé deux ans auparavant sur la désillusion d’une jeunesse qui cherche à exprimer ses idées artistiques.
Il cherche un autre point de vue et surtout une fin et il compte sur les réactions à chaud des comédiens pour inventer une nouvelle résolution de son histoire, dans un pays soudainement soulevé par une vague de contestations.
Pendant la projection du film, le débat s’installe : quelle est la place de la création en Algérie aujourd’hui ? Comment créer sans se confronter à la censure ? Comment résister ? En réalisant des films ou en marchant vers une nouvelle révolution ? Deux récits s’entrecroisent, fiction et réalité ? Débats et errances ?
Une nouvelle vision de la jeunesse algéroise d’aujourd’hui en plein questionnement politique et artistique.
Normal ! est un terme utilisé très fréquemment dans le langage populaire algérien et particulièrement chez les jeunes. Lorsqu’on ne trouve pas de réponse à une question, c’est ce mot qui apparaît.
Normal ! C’est le symbole du fatalisme, d’une fatigue intellectuelle et du désarroi qui étrangle une grande partie de la jeunesse algérienne qui supporte une « mal vie » phénoménale et un quotidien morne et banal, le dégoutage comme on dit là-bas.
J’ai commencé à tourner ce film en 2009 lors de l’organisation d’un Festival Panafricain qui fut un non-événement au regard de l’absence de vie artistique et culturelle ambiante, de la censure et de la morosité.
J’ai choisi à travers cette fiction tournée à la volée dans les rues d’Alger et en intérieurs naturels de raconter l’histoire de quelques jeunes évoluant dans un milieu artistique castrateur et n’arrivant pas à s’exprimer.
J’ai terminé ce film en tournant mes dernières séquences au cours de l’été 2011, retrouvant mes personnages et les faisant évoluer à la lumière des nouvelles interrogations issues des révolutions arabes et des bouleversements qui les accompagnent.
Merzak Allouache.
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